La rue de la Chaussée était la plus vieille rue d'Argenteuil. Elle allait de l'abbaye, située rue Notre-Dame, au quai de Seine où se trouvait un bac pour passer sur l'autre rive (avant la construction des ponts). Son nom Chaussée, signifie chemin empierré. Au moyen Age les chemins étaient recouverts de cailloux et pierres liés à la chaux, d'où le terme de chaussée.
La rue s'appelle aujourd'hui rue du 8 mai 1945.
Le grand bâtiment au coin de la rue est l'ancienne gendarmerie.
Claude Monet et Alfred Sisley ont peint cette rue, rue de la Chaussée, en 1872 (actuelle rue du 8 mai 1945). Le marché de la ville se tenait sur cette place avant d'être déménagé sur le boulevard Héloïse. Près de la buvette, s'amorce la rue des Saint-pères. A droite c'est la rue Notre-Dame où se trouvait l'abbaye.
L'abbaye Notre-Dame était situé au 19 rue Notre-Dame. Elle a été rachetée comme bien national à la révolution et peu à peu détruite. En 1917, l'usine Debet-Körberger s'est installée sur le terrain. La porte des Bénédictins était la façade d'entrée de la salle capitulaire de l'abbaye. Elle a été conservée au musée de Cluny de 1855 à 1947. Sa notice
La charcuterie était à l'angle de la rue de Richy. A l'opposé sur la droite c'était la rue des Roziers. Sur la vue de 1908, on aperçoit aussi au premier plan la rue Zacharie.
L'immeuble où se trouvait la mercerie Hebert existe toujours. C'est le seul bâtiment qui subsiste après la réhabilitation de l'ancienne rue de la Chaussée.
La ville fortifiée s'arrêtait ici. La porte Saint-Germain permettait de passer le mur d'enceinte. Elle a été détruite accidentellement en 1779 par une charrette mais son nom du lieu est resté jusqu'à aujourd'hui : quartier de la Porte Saint-Germain.
Pendant de nombreuses années, un café restaurant était au coin de la rue Jean Moulin et Henri Barbusse (ex-rue de Sartrouville et Saint-Germain). Une résidence est à son emplacement aujourd'hui.
Vue de la porte Saint-Germain en direction de la Basilique Saint-Denys.
La rue est dans le prolongement du "pont neuf". Le tramway passait dans cette rue.
Les deux bâtiments de la photo sont toujours présents, celui de droite est derrière les arbres. Il semble plus éloigné sur la Streetview à cause de la différence de focale. Apparemment le tramway prenait ensuite la rue de Saint-Germain (rue Henri Barbusse).
Un petit peu plus loin au 27 rue Duguay, se trouve l'ancien pavillon du célèbre compositeur de musique Ambroise Thomas. Il l'a fait construire en 1860 par Victor Baltard. A sa mort en 1895, la ville a donné son nom à la rue qui longeait sa propriété. Son domaine a été morcelé en plusieurs parcelles.
Une école a été ouverte, rue Ambroise Thomas, pour accueillir les enfants du nouveau quartier de la Porte Saint-Germain.
Retour sur la place du 11 novembre, rue de Saint-Germain (actuelle Henri Barbusse). C'était une route royale, pavée en 1769 jusqu'au château du Marais, elle allait jusqu'à Saint-Germain-en-Laye.
L'hôtel se trouve au croisement de la rue Henri Barbusse et de l'avenue du Parc.
Propriété des bénédictins d'Argenteuil depuis le Moyen Âge, le domaine du Marais s'étendait des bords de Seine jusqu'à l'actuel stade des Marais. Il a été acquis par Mirabeau en février 1791, il est mort moins de 2 mois plus tard, le 2 avril à Paris.
Abîmé par les guerres, le château est tombé en ruine. Il a été détruit en 1950 pour construire un complexe sportif.
La porte monumentale, installée au début du 20e siècle, est toujours en place. Elle est inscrite aux Monuments historiques en 1931.
L’ermitage a été construit en 1788 dans le parc du château, comme « fabrique de jardin » pour s’abriter.
Fondée en 1879 à Lunéville en Lorraine, la société Lorraine-Dietrich ouvre sa 2e usine à Argenteuil en 1907. Cette usine était spécialisée en véhicule de tourisme et en 1914 à la fabrication de moteurs d'avions. La Lorraine-Dietrich est reprise par l'entreprise Gnome et Rhône en 1941.