Les quatre gares
( Gare des voyageurs / Gare de la Grande ceinture / Gare de Triage / Arrêt Val Notre-Dame )
Quelques repères :
1851 / Ouverture de la ligne Paris St-Lazare / Gennevilliers
Il fallait ensuite passer le pont à péage pour entrer à Argenteuil.
1863 / Gare des voyageurs (G)
Le pont métallique construit par l'entreprise de Pierre Joly permet enfin aux trains de traverser la Seine. La première gare d'Argenteuil est inaugurée en août.
1878 / Gare de la Grande ceinture (M)
Cette ligne reliait Saint-Germain-en-Laye à Noisy-le-sec en faisant le tour de l'Ile-de-France. Elle sera fermée aux voyageurs en 1939.
1892 / Gare de triage (O) et prolongement de la ligne voyageurs (R)
Le réseau prend de l'ampleur : une gare de triage est construite pour le transport de marchandises et la ligne de Paris St-Lazare est prolongée jusqu'à Mantes-la-jolie. Un arrêt est crée au Val Notre-Dame pour relier cette ligne à la celle de la Grande Ceinture.
Avenue du Maréchal Foch en 1908
Avenue du Maréchal Foch : la petite maison à gauche a été modifiée, elle s'étend aujourd'hui jusqu'au muret qui bordait son jardin.
Rue Alfred Labrière en 1906
Croisement de la rue Maréchal Foch et Alfred Labrière. La rue Labrière s'appelait rue Naveau, puis en 1875 rue Nationale, avant de prendre le nom d'un ancien maire d'Argenteuil, Alfred Labrière. A gauche, au premier plan, l'immeuble n'existe plus. Un centre commerciale a pris sa place dans les années 2000. A droite au croisement avec l'avenue du Maréchal Foch, le café tabac "Au chalet", est devenu "le Bistrot de la sous-préfecture".
Angle de la rue Alfred Labrière et avenue du Maréchal Foch
L'avenue du Maréchal Foch, ex-avenue de la gare, a été percée après la guerre de 1870, pour rejoindre la nouvelle gare.
Détail de l'image : en 1925, changement d'enseigne, le café du chalet devient aussi hôtel. On remarque la création des fenêtres en chien-assis qui n'existaient pas auparavant.
Avenue du Maréchal Foch
A gauche de l'avenue, les immeubles bourgeois sont toujours là. Les places de parking ont remplacé la rangée d'arbres.
Cherchez l'erreur : au n°6 de la rue, les stores ont succédé aux volets en bois sauf sur une fenêtre où les volets sont fermés comme sur la carte postale. Il s'agit en fait d'une fausse ouverture, laissée en l'état. La façade du bâtiment jumeau (au n°8) a été transformée, la fausse fenêtre au dessus de la porte a disparu.
La gare
La gare en brique a été construite en 1863. L'escalier à double révolution y donnait accès depuis l'avenue de la gare. Le bâtiment d'origine a été remplacé par une gare plus moderne vers 1970. A la place, un passage souterrain mène aux quais et un escalier classique, à droite, permet de rejoindre la gare routière.
La maison de Claude Monet
Claude Monet a vécu à Argenteuil entre 1871 et 1878. Sa première location, rue Pierre Guienne, n'existe plus. Mais on peut encore voir "la maison rose aux volets verts", qu'il a habité de 1874 à 1878. Achevée en 1874, la maison faisait partie du lotissement du nouveau quartier de la gare, il est le premier à la louer. En 1877, Monet ne peint que 4 toiles d'Argenteuil, contre près de 167 les premières années. Il semble avoir perdu son enthousiasme des débuts et quitte Argenteuil au début de l'année suivante.
Après son départ, le propriétaire de la maison, Alexandre Adonis Flament, ajoutera une extension à gauche. Le jardin à l'arrière, est aujourd'hui beaucoup plus petit qu'à l'époque. Il s'étendait jusqu'à la rue de Diane, où il y avait une autre entrée.
Voir aussi : la ville d'Argenteuil propose une visite virtuelle du jardin de Monet (arrière de la maison).
La maison de Charles Longuet
Deux maisons plus loin, Charles Longuet et sa femme Jenny, la fille de Karl Marx, emmenagent en 1881. Le boulevard s'appelait bd Saint-Denis avant 1880, à l'époque des Longuet c'était le bd Thiers et aujourd'hui c'est devenu le bd Karl Marx, en hommage aux visites de Karl Marx à sa fille en 1881 et 1882. Père et fille décèdent en 1883, à quelques mois d'intervalle.
A gauche : Charles Longuet, à droite Jenny Longuet et son père Karl Marx
Devant la gare, vers 1960
La place devant la gare est en hauteur par rapport au boulevard Karl Marx. Le promontoire existe toujours mais a été réduit en largeur en une double voie de circulation pour les bus. La Google Car n'y a pas eu accès, d'où le point de vue depuis boulevard seulement, en street view.
Gare vue de la place Pierre Semard
Les cartes postales montrent l'aménagement du rond-point et de la gare à différentes périodes. La vue prise après 1970, présente une étape intermédiaire par rapport à 2016. Le promontoire n'avait pas encore été réduit en largeur. On devine un parking sous celui-ci.
Au Coq Hardi, place Pierre Semard
A l'angle de l'avenue Thiers et de la Grande rue se tenait le café "Au Coq Hardi". On remarque une marchande d'huitres de la Maison Charlot située rue de Sartrouville. Au mur, une publicité de Louis Lhérault, connu dans le milieu agricole pour avoir élaboré l'asperge blanche qui a fait la réputation de la ville. Sur ce mur est écrit les "Asperges, fraisiers de Louis Lhérault, 8 rue de Paradis (derrière l'église)".
Café-restaurant, place Pierre Semard
Le café-restaurant de la gare possédait une grande salle de danse et accueillait les noces et banquets. Il a été détruit lors d'un incendie. Un hôtel-restaurant a été construit au même endroit. La partie restaurant semble aujourd'hui à l'abandon.
Dates des images : Pourquoi après 1947 ? On remarque une 4 CV sur la carte postale correspondante. Les 4CV étaient produitent entre 1947 et 1961.
Place Pierre Semard, vue sur la rue Dr Lelay
Tous les immeubles de la rue Dr Lelay (ex- rue d'Enghien) n'existaient pas encore en 1907...
Dates des images : Pourquoi 1905, 1911 ou 1916 ? Une des affiches au mur fait la promotion d'une "Exposition générale" qui a lieu un lundi 6 mars. Les 6 mars 1911, 1916 et 1922 tombaient un lundi. La carte postale ayant été expédiée en 1917, on peut éliminer les dates après 1916...
Rue du Dr Leray
Le pont du Chemin de fer, rue du Dr Lelay
Le restaurant à droite du pont n'existe plus et n'a pas été remplacé.
Le pont du Chemin de fer
Le café-restaurant "jardins et bosquet" est devenu, 20 ans plus tard, Restaurant Les trois-Gares. Ce bâtiment existait encore en 1982 d'après une carte postale qui le montre depuis le quai de la gare.
Gare de la Grande Ceinture, marché de la Colonie
A l'ouverture de la gare de la Grande Ceinture, il y avait peu d'habitants de ce côté de la ville. Avec l'augmentation de la population, un marché est devenu nécessaire, il est inauguré en 1909 sur la place de la gare de la Grande ceinture. Il existe toujours.
Gare de la Grande Ceinture, passage à niveau
Il faut imaginer la vue de droite sans l'immeuble de la pharmacie pour retrouver la carte postale. Le mur en meulière, à droite sur la carte, est celui du bar du marché (il faut pivoter la vue de presque 180° pour le voir) . Au fond deux bâtiments sont reconnaissables : le restaurant des trois-Gares et l'immeuble de la rue d'Enghien, actuel du Dr Lelay. Aujourd'hui, le passage à niveau a été remplacé par un passage souterrain.
Pont blanc / boulevard Jean Allemane, après 1960
Les voies passent sous le boulevard Jean Allemane (ancienne route de Sannois). Au loin la Cité Champagne, construite vers 1963.
Gare de triage
Tabac de la gare de triage
L'hôtel-tabac est toujours ouvert.
Passage à niveau
L'immeuble avec une forme ovale en son centre est le tabac de la vue précedente. Il est dans l'ombre sur la StreetView (cachée par les arbres) : il faut avancer sur la branche droite de l'avenue de Verdun pour le voir.
Gare du Val Notre-Dame
Un arrêt rue des Alouettes permettait aux voyageurs d'effectuer un changement entre la ligne de la Grande Ceinture et celle de Saint-Lazare/Mantes. La petite maison à droite est à priori celle de la carte postale.
