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Argenteuil

En longeant la Seine / bd Héloïse

  • Jusqu'à la fin du 18e siècle

    Un bras de la Seine passait au niveau du boulevard Héloise. Une petite île se trouvait en face de ce quai de Seine. Les moustiques, propagateurs de maladies, prolifèraient dans ces eaux dormantes.

    Vers 1783, après une série d'épidémies de malaria, la municipalité décide de remblayer le petit bras du fleuve. Il a été comblé avec les pierres de l'enceinte médiéval entre 1803 et 1816.

  • 19e siècle

    Les travaux de remblayage ont duré 20 ans. En 1818, l'île était rattachée à la ville et le mur d'enceinte n'existait plus.

  • 20e siècle

    En face de l'avenue du Marais, se trouvaient trois autres îles : l'île de Marante, l'île du Moulin Joly et l'île aux Draps. Elles ont été rattachées aux rives de Colombes en 1965, pour ouvrir l'autoroute A86 sur l'ancien bras de Seine. En 1973, le parc Pierre-Lagravère de colombes a été crée à leur emplacement.

Rue de la Voie des Bans

La Voie des Bans tient son nom du Ban des vendanges. C'est le chemin qu'empruntaient les ouvriers agricoles pour la cueillette du raisin d'Argenteuil. Ils entraient par la porte Saint-Denis située boulevard Saint-Denis (ensuite nommé Boulevard Thiers, actuel Karl Marx). L'usine sur la carte postale est une distillerie.

Distillerie et pont de chemin de fer, 1917

Ce point de vue, depuis les berges de Gennevilliers, n'est pas possible en Google Street View. Derrière le pont, il s'agit de la distillerie, vue précedemment.

Pont du chemin de fer

Le pont du chemin de fer était encore semblable aux peintures de Claude Monet jusqu'en 1944. C'était apparemment un lieu de promenade avant l'ouverture de la D311.

Boulevard Karl Marx - Pont du chemin de fer, 1904

Au 4 boulevard Thiers (actuel Karl Marx) se trouvait un hôtel "Le petit matelot", près de la Seine. Peut-être, est-ce la porte de cet hôtel. Si vous remontez un peu la rue, vous verrez les vestiges d'une des tours de fortification de la ville. A cet endroit se trouvait la porte Saint-Denis.

Rue Pierre Guienne, 1904

Ce bâtiment est l'ancien hôpital, en activité de 1674 jusqu'à 1932. Il est ensuite devenu le Musée du Vieil-Argenteuil jusqu'à son abandon en 2010. Il a réouvert en 2019 en lieu partagé : le Musée Sauvage.
Détail de l'image : La rue d'où est prise la 1ère photo, n'existe plus. Vous pouvez la voir sur la vue 2. Il s'agit sans doute de l'ancien tracé de la rue Jorand, qui est aujourd'hui une impasse débouchant rue de Diane. Voir la vue plan (grossissez à l'aide de + car l'impasse est cachée par le pointeur).

Une des anciennes mairies, boulevard Héloise

Le boulevard et le pont d'Argenteuil ont été bombardées durant la 1ère et 2nde Guerre Mondiale, cela explique la transformation du quartier. A droite le bâtiment accueillait la mairie entre 1837 et 1899.

Rue Jean Borderel

La rue Jean Borderel, ancienne rue du Port, a bien changé en 100 ans, notamment à cause de sa proximité du pont (une cible en temps de guerre). Un bâtiment, avec les volets verts, est toujours là. Il est caché par un arbre sur la carte postale. L'avenue Gabriel Péri a été percée juste à côté dans les années 60.

Entrée du pont d'Argenteuil, 1910

L'entrée du pont durant les inondations de 1910, vue depuis le boulevard Héloïse.

Ancien restaurant, place des fêtes

Le restaurant-Guinguette "L'Ile D'Argenteuil" est l'ancienne maison du passeur, située sur l'ancienne île. Elle ne semble plus entretenue sur la vue de 1914, prise des promenades. La place accueille aujourd'hui la salle des fêtes Jean Vilar. La ville a en projet de transformer le lieu dans les années à venir en pôle de loisirs avec un cinéma multiplexe, des restaurants... A suivre.
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Sur le pont, entrée de la ville

Avant la construction du pont en 1832, la traversée se faisait par bac. Ce pont est le premier d'Argenteuil, il était payant jusqu'en 1911. Les deux pavillons à l'entrée étaient des bureaux : l'un pour la perception des droits de passage et l'autre pour le prélèvement de l'octroi (une taxe sur les produits).

Berges depuis le Pont d'Argenteuil

Au loin le pont de chemin de fer.

Union d'électricité, centrale de Gennevilliers

Une centrale électrique a été construite de 1920 à 1922 sur les berges de Gennevilliers. Bombardée en mai 1942 et juin 1944, elle a été reconstruite en 1947. Son activité cesse en 1985, elle disparait du paysage en 2006. Une partie du terrain est occupée aujourd'hui par une plateforme intermodale de conteneurs.

Pont d'Argenteuil, vu depuis Gennevilliers

Le pont construit en 1832 était en pierre et en bois. Il a été incendié en 1870 pour empêcher les troupes prussiennes de traverser la Seine. Sisley a peint la passerelle provisoire en 1872 et Monet le nouveau pont en pierre, bois et métal en 1873 et 1874. Il a été reconstruit après la guerre 39-45.

Le Petit Gennevilliers

En face d'Argenteuil, se trouve le Petit Gennevilliers. Gustave Caillebotte peintre, horticulteur et architecte naval s'y installe en 1881 et y meurt en 1894. Il faisait partie du Cercle de voile de Paris, situé sur l'autre rive. Les régates d'Argenteuil étaient réputées. Elles s'arrêtent définitement en 1895 au déménagement du Cercle de voile à Chatou. En 1896, Louis Seguin implante l'usine des moteurs Gnôme dans le voisinage. Ce moteur rentrera dans l’Histoire grâce à Léon Morane qui bat le record du monde de vitesse le 9 juillet 1910. En 1910, Seguin achète les terrains alentours dont celui de Caillebotte. En 1945, la société Gnome & Rhône est nationalisée et rebaptisée Snecma.
Détail de l'image : Sur la vue de 1904, seule une maison (la 3e en partant de la gauche) existe toujours.

Bords de Seine, 1913

Amarrés en face le bateau-lavoir et les bains d'Argenteuil. La carte est éditée par le café du Coq Hardy.

Berges de Seine près du pont d'argenteuil, vers 1900

Les berges étaient un terrain de jeux pour les enfants. A côté du restaurant, se trouvaient des bateaux-lavoirs et un peu plus loin des Bains publics. Les ménagères allaient sur des bateaux-lavoirs faire leur lessive ou bien confiaient le linge aux lavandières professionnelles qui s'occupaient aussi du séchage. A cause de l'absence d'eau courante dans les maisons, les bains chauds sur la Seine étaient également très fréquentés.

L'ancienne mairie et sa place en 1907

Alfred Collas, le propriétaire de cette demeure, en a fait don à la ville. La mairie y a été installée de 1899 à 1963 avec quelques aménagements. Il accueille le conservatoire de musique depuis 1966.

"Les Rocailles" villa de François Juignet horticulteur,

A l'entrée figurait le nom "Louis Lhérault", l'un des créateurs de l'asperge blanche d'Argenteuil. Au vu des 16 boites aux lettres à l'entrée, il semblerait que la demeure soit aujourd'hui divisée en plusieurs appartements. .

Boulevard Héloïse, angle de la rue du 8 mai 1945

Le bâtiment a l'angle de la rue était une gendarmerie.

Promenades

Le terrain de l'ancienne île est devenu un lieu de promenade bordé d'arbres, avant d'être un parking. Un kiosque à musique s'y trouvait de 1898 à 1945.

Chantier de construction naval Claparède

La société Claparède produisait des charpentes métalliques et du matériel naval : bateaux à aube, bateaux à vapeur, yachts, chaloupes, péniches et remorqueurs.

Usine Lemaréchal et Rousseau, 1916

Fonderie et cartonnerie, vues depuis le pont neuf. Le pont neuf était un pont-aqueduc construit entre 1891 et 1895 en face de Colombes pour transporter les eaux usées de la capitale vers les usines de traitement d'Achères. Il a été reconstruit après la 2nde Guerre Mondiale tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Les Usines élévatoires de la ville de Paris, Colombes 1917

L'usine élévatoire des eaux, construite en 1894, est dans le prolongement d'un grand égoût venant du pont de Clichy. Les eaux usées de Paris passaient par les hauteurs d'Argenteuil avant d'être déversées dans les champs d'épandage d'Achères, destinés à épurer les eaux d'égoûts.